Sunday, March 15, 2009

Karhunkierros, le chemin de l'ours

Le chemin de l'ours, Karhunkierros en Finlandais, est un sentier de randonnée qui se trouve au nord de la Finlande, proche de la commune de Kuusamo, à la frontière de la Russie et de la Laponie et à la limite du cercle polaire arctique. D'une longueur de 82km, le Karhunkierros se pratique en 4 ou 5 jours et fait partie des chemins de randonnée faciles car les dénivelés sont faibles et le portage est réduit grâce au fantastique réseau de refuges Finlandais.


Observation de la Faune et des Oiseaux

Dans de nombreux coins de Finlande, il reste encore des lacs et des ruisseaux à l’eau cristalline et des étendues de nature sauvage pratiquement intactes, où vous pouvez entendre soupirer le vent dans des forêts ancestrales et profiter de l’air pur. La Finlande fait partie des pays les plus septentrionaux du monde, il n’est donc pas étonnant qu’elle compte parmi sa faune de nombreuses espèces typiques du nord et de l’est, rarement rencontrées ailleurs en Europe.

La revendication de la Finlande d’être l’un des derniers espaces sauvages de l’Europe est légitime. Le pays, couvert de lacs immenses et de forêts étendues, est plus grand que le Royaume Uni, mais ne compte qu’un douzième de sa population. Il est donc beaucoup plus facile d’échapper aux foules ici que dans de nombreux autres pays européens. Les forêts, majoritairement de bouleaux, de pins et d’épicéas, abritent également quelques espèces d’animaux exotiques.

La Finlande compte un millier d’ours bruns, mais bien qu’ils soient devenus audacieux pendant ces dernières années, en général ils évitent les humains, vous avez donc peu de chances d’en rencontrer dans la forêt. Les élans sont cependant très répandus et vous devriez prendre très au sérieux les panneaux indiquant leur éventuelle présence sur les routes finlandaises, étant donné que ces grands animaux peuvent soudainement surgir sur la route, et sont lents à se décider à faire demi-tour. Dans le grand Nord, on trouve encore des lynx, mais vous seriez très chanceux si vous en aperceviez un dans la nature. Les rennes, quant à eux, sont extrêmement courants dans le Nord, en Laponie, et vous manqueriez vraiment de chance, si vous n’arriviez pas à en rencontrer, lorsque vous circulez au-dessus du cercle polaire. Ces animaux sont semi-domestiques, mais on les laisse en liberté pour se nourrir. L’élevage des rennes reste une source de revenu importante pour la population lapone et le rassemblement des troupeaux, en automne, offre un spectacle saisissant.

Dans la région de Helsinki, même en plein centre ville, il est fréquent de voir des lièvres d’une taille impressionnante ainsi que des faisans et des écureuils. Une espèce rare d’écureuil volant a également élu domicile près de la capitale, dans de petites zones bien délimitées de la forêt. La Finlande compte parmi ses espèces d’oiseaux entre autres le grand tétras et le magnifique cygne chanteur, oiseau national du pays. Pour compléter la liste de la faune sauvage, citons les poissons abondants de la Finlande, car le littoral, les lacs et les rivières constituent un véritable paradis de pêcheurs. Saumon, truite arc-en-ciel, omble chevalier, lavaret, perche et sandre pour ne mentionner que quelques exemples parmi les espèces les plus communes.

La plus grande partie de la zone géographique occupée par la Finlande se situe dans la zone de conifères septentrionale et les forêts couvrent 69 % de sa superficie totale. La majorité des oiseaux et mammifères les plus intéressants, c’est-à-dire hiboux et chouettes, pics, tétras lyres, élans, ours, lynx et gloutons, vivent dans des forêts anciennes.

Les lacs et les rivières représentent environ 10 % de la superficie de la Finlande. En effet, le pays compte presque 200.000 lacs. Parmi les espèces d’oiseaux caractéristiques pouvant être observées sur les lacs figurent le plongeon arctique, le grèbe jougris et la mouette pygmée. Les baies peu profondes à l’eau saumâtre des côtes finlandaises abritent une grande variété de gibier d’eau et d’échassiers.

Sur les monts sans arbres de la Laponie, dans la partie la plus septentrionale de la Finlande, on rencontre des espèces spécifiques de la toundra : pluvier guignard, lagopède alpin et gerfaut, le plus grand faucon du monde.



Sur les pas de l’ours finlandais

03-05-06
Auteur : Taïna Tuhkunen


L’emblème national de la Finlande est le lion. Pourtant, bien plus que l’animal des savanes, c’est l’ours brun des forêts nordiques que l’on trouve dans les divers symboles qui marquent la vie et la culture finlandaises.

Lorsqu’on se promène au centre de Helsinki il n’est pas rare de voir des figures ou des reliefs d’ours comme ornements de bâtiments.


Dans la ville de Pori, véritable arctopolis, ville d’ours de la Finlande, on ne peut faire que quelques pas sans apercevoir un ours associé à un nom de magasin, d’équipe sportive ou de produit local. Tous les Finlandais connaissent la fameuse Bière d’ours (Karhu Olut) de Pori, de même que la statue d’Emil Cedercreutz aux contours rondelets qui symbolise cette ville fondée au 16e siècle.

Mais ceci n’est guère surprenant pour une ville dont le blason arbore un ours coiffé d’une couronne et dont le nom d’origine suédoise (Björneborg) signifie littéralement château d’ours.

L’ours est arrivé en Finlande dès la fin de l’ère glacière, en même temps que l’homme. Il fut chassé presque jusqu’à l’extinction au cours du 19e siècle, non seulement pour sa chair et pour sa fourrure, mais en raison de la peur qu’il suscitait chez l’homme.

Selon un spécialiste finlandais des ours, Juha Pentikäinen, professeur en religions comparées à l’Université de Helsinki, l’ours était montré du doigt par les pères de l’église finlandaise qui y voyaient une menace pour le christianisme. À leurs yeux, pour éradiquer les cultes païens, il fallait se débarrasser de l’animal totémique à travers lequel se perpétuaient bon nombre d’anciennes croyances. Ainsi, à l’instar des tambours appartenant aux sorciers lapons, l’ours se trouvait sur la liste des choses à bannir et à détruire.

Auteur de plusieurs ouvrages passionnants dont le dernier s’intitule Sur les pas de l’ours (1), Pentikäinen retrace l’histoire de l’ursus arctos finlandais à travers les mythes et les rites dont certains reflètent la mythologie grecque. En même temps, il fournit un éclairage captivant sur la Finlande archaïque qui s’est, peu à peu, effacée devant le christianisme.

Selon un dicton finnois, l’enfant chéri a plusieurs noms. Cet adage s’applique tout particulièrement à l’ours que la langue finnoise a doté de plus de 200 noms différents. À la fois « Patte de miel » (Mesikämmen), « Roi de la forêt » (Metsän kuningas), « Bonhomme des bois » (Metsän ukko), « Mangeur de vaches » (Lehmänsyöjä), « Fauve des taillis » (Metsänpeto), l’ours ne pouvait être désigné par son vrai nom (karhu) de peur qu’il n’apparaisse en chair et en os.

Les Finlandais d’aujourd’hui savent bien que l’ours évite de tomber nez à nez avec l’homme, mais leurs ancêtres marqués par la vision animiste du monde préféraient recourir aux périphrases et autres détours de langage pour invoquer la créature sacrée.

L’ours occupait une place centrale dans le vie du peuple finnois avant l’ère chrétienne. L’année était ponctuée de rites qui s’organisaient autour de ce prédateur à la fois réel et légendaire, terrestre et cosmique. Son abattage se déroulait selon un rituel établi, rythmé de chants spécifiques. Au cœur du festin se trouvait l’ours, l’invité d’honneur, mais également sa fiancée, jouée généralement par une jeune femme du village.

Au terme du rituel l’ours était renvoyé à son lieu de naissance céleste. Pour faciliter ce retour chez les ancêtres, son crâne était ramené, en procession solennelle, dans la forêt pour y être accroché à un grand pin. Par le même geste final on cherchait à garantir le retour ultérieur de l’ours sur terre. Comme le souligne Juha Pentikäinen, l’animal totémique était à la fois redouté et vénéré. Une fois abattu, l’ours devait être apaisé, avant d’être renvoyé chez lui de manière à ne pas entraver les chasses futures.

Dans l’épopée finnoise Le Kalevala, nous trouvons des chants qui attirent l’attention sur l’origine cosmique de l’ours. Au cours du chant 46, on nous raconte comment Väinämöinen chasse et tue un ours (Otso), avant de le célébrer par ses paroles de barde:

Otso n’est point né sur la paille
ni sur le bourrier d’un hâloir!

Otso nous est né tout là-bas,
on a tourné ses doigts de miel
chez la lune, au creux du soleil,
sur l’épaule de la Grande Ourse,
auprès des pucelles du ciel,
chez les fillettes de la terre.(2)

D’après Gabriel Rebourcet, traducteur de l’épopée finnoise, le but du culte de l’ours était d’éliminer tout trait odieux ou déplaisant de la relation entre l’homme et l’ours, son frère mythique. Par ailleurs, la représentation de l’ours par Le Kalevala n’est pas sans nous rappeler que pour de nombreuses communautés ethniques, y compris en France, l’ours était considéré non seulement comme un ancêtre et un parent, mais comme un homme déchu qui malgré sa transformation a conservé la capacité de comprendre la langue des humains.

Il y a, en Finlande, plus de 700 000 lieux qui portent un nom relatif à l’ours. Pourtant, à l’inverse des villages pyrénéens, on n’y organise pas de festivités ni d’événements carnavalesques autour de cet animal emblématique. La disparition des festins d’ours ne signifie toutefois pas que l’ours aurait perdu sa place dans le cœur et l’imaginaire des Finlandais. Au contraire, comme l’a montré le symposium international consacré à l’ours, organisé à l’Université de Pori en novembre 2005, il y aurait suffisamment de matière pour rédiger toute une nouvelle épopée. À en croire Juha Pentikäinen, grand défenseur des ours, une telle épopée élaborée à partir des chants d’ours finnois et caréliens datant du 17e siècle serait encore plus authentique que Le Kalevala composé par Elias Lönnrot au 19e siècle.

Aujourd’hui, l’ours brun ne semble pas menacé en tant qu’espèce. Les permis de chasse sont délivrés surtout pour éliminer les spécimens trublions ou en mauvaise santé. Après avoir été repoussés dans les grandes forêts des régions frontalières du nord et de l’est, les ours sont maintenant au nombre d’un millier sur l’ensemble du territoire finlandais. Seuls l’archipel du sud-ouest et les Iles Åland ne comptent pas un seul ours.

Dans les pays nordiques, tout comme sur le continent américain, l’ours a certes dû reculer au fur et à mesure que les habitations de l’homme ont gagné du terrain, mais compte tenu des plans de protection nationaux et européens à l’égard des grands prédateurs, sa situation est restée stable. Comme en France, les principaux conflits entre l’homme et l’ours sont les dégâts causés aux éleveurs, en Finlande surtout aux éleveurs de rennes. Par contre, les modifications dans les activités forestières ne semblent pas avoir posé de problème majeur pour le roi de la forêt.

De nouveaux problèmes pourraient toutefois s’afficher à l’horizon. Parmi eux, le fait que l’ours semble parfois moins craintif par rapport à l’homme, ce qui se traduit par le refus de s’éloigner suffisamment des agglomérations. Or, personne ne souhaiterait voir le plantigrade légendaire des forêts nordiques se transformer en un prédateur junky qui fouillerait dans les poubelles au lieu de se nourrir de baies, d’insectes et de champignons.

1 Juha Pentikäinen, Karhun kannoilla, Helsinki : Etnika Oy, 2005.
2 Elias Lönnrot, Le Kalevala : Épopée des Finnois, trad. Gabriel Rebourcet, Paris : Gallimard, 1991, p. 352.


Ours brun

L’ours brun (Ursus arctos) est l’un des mammifères terrestres les plus impressionnants. En Amérique du Nord, l'ours brun est appelé Grizzly (Grizzli en français). En France, l'ours des Pyrénées qui est également une sous-espèce d'ours brun, est devenu tristement célèbre à cause de la mort de Cannelle, la dernière représentante de la lignée.

Ursus arctos se décline en 16 sous-espèces dont les caractères morphologiques varient. Ces 16 sous-espèces sont reconnues par la plupart des auteurs.

Parmi elles, on peut citer:
Ours Kodiak (Ursus arctos middendorffi)
Ours brun d’Eurasie (Ursus arctos arctos)
Grizzli des Rocheuses (Ursus arctos horribilis)

Le plus puissant des ours bruns est l'ours kodiak.

http://ec.europa.eu/environment/life/publications/lifepublications/lifefocus/documents/oursbrun.pdf


Historique de la présence de l'ours en Espagne

Historique du déclin des Ours en Espagne et un peu en France

XVème siècle : la population d'ours des Pyrénées est connectée avec le "système central", Montes de Léon, Zamora et Gredos. Les ours se trouvaient toujours dans le nord de " Système Ibérique " dans le Cuenca.
Les gens du peuple ont le droit de chasser des ours. Début du déclin massif
XIIXème siècle, début de l'extinction des ours au Pays Basque. Ceci a cassé le lien entre Pyrénées et Cantabrique. Les ours s'éteignent également en Espagne centrale (Gredos) et méridionale. Il est inimaginable aujourd'hui d'envisager un retour de l'ours au Pays-Basque compte tenu de l'urbanisme de la densité de population et d'industrie.
XIXème siècle : démocratisation des armes à feu
1935 : Environ 200 ours survivent dans les Pyrénées et Pré-Pyrénées.
1952 : La chasse à l'ours est interdite en Espagne pour 5 ans
1954 : Environ 70 ours vivent dans les Pyrénées
1957 : La chasse légale de l'ours revient en Espagne. La chasse périodiquement interdite et re-légalisée en France (1949-1960)
1960 : La chasse à l'ours est interdite en France
1962 : Les ours des Cantabriques se séparent en deux populations. On estime celle de l'Ouest à 77 individus et celle de l'Est à 15 ou 16 ours.
1967 : La chasse à l'ours est finalement interdite en Espagne
1970 : il reste environ 40 ours dans les Pyrénées
1973 : Protection totale des ours en Espagne
1976 : Protection totale des ours en France
1979 - 1981 : 25 ours sont tués par des braconniers dans les Cantabriques
1981 : On estime que la population d'ours dans les Cantabriques est de 82 à 103 dans la partie Ouest et 29 à 41 dans la partie Est.
1986 : L'ours est strictement protégé par la Convention de Berne. Un premier programme d'introduction d'ours des Balkan est envisagé dans Pyrénées françaises.
Au début des années 1990, il ne reste que 80 ours dans les Cantabriques.
2005 : Il n'y a pas de distinction entre les ours des Pyrénées françaises et espagnoles. Ce sont les mêmes qui passent de part et d'autre de la frontière. L'ours des Pyrénées est biologiquement disparu. Il reste une population dispersée de 14 à 16 ours. Un programme français assez polémique de part et d'autre est mis en place en important des ours de Slovénie en France. Dans le même temps, la situation de l'ours en Cordillère Cantábrica s'améliore avec 25 individus d'un côté et entre 118 et 140 ours de l'autre soit un total entre 143 et 165 individus.

Beaucoup de personnes ont des difficultés à situer les Asturies, les Monts Cantabriques, les Picos de Europa et donc le lieu où se situe la population d'ours en Espagne.
Il ne faut pas confondre les Pyrénées espagnoles, versant sud des Pyrénées, dont la population d'ours est la même qu'en France et la population d'ours ibériques dans les Cantabriques (Cantabricas).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ours

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