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Les perturbations de la circulation des trains à cause des travaux de rénovation menés sur le réseau ferré français vont durer, a expliqué, mardi, Guillaume Pepy, président de la SNCF. "Nous sommes dans une phase particulièrement délicate pour le réseau ferroviaire français. Ça a déjà commencé en 2011, et ça va durer au moins jusqu'en 2015", a précisé M. Pepy, lors d'une rencontre avec la presse aux côtés d'Hubert Du Mesnil, patron du gestionnaire Réseau ferré de France (RFF).
Les travaux, gérés par RFF, consistent à renouveler un réseau vieillissant, de 25 ans de moyenne d'âge, sur un rythme annuel de 1,8 milliard d'euros (contre deux fois moins il y a deux ans), à moderniser des installations existantes et à réaliser de grands programmes (lignes à grande vitesse, notamment), en plus de l'entretien normal des infrastructures. "Le grand défi est de pouvoir organiser aussi bien que possible la cœxistence entre la circulation des trains et ces travaux", a reconnu M. Du Mesnil.
Les deux hommes ont confirmé que les horaires de 85 % des trains circulant en France vont être modifiés dans la grille 2012, en vigueur à partir du 11 décembre. La SNCF a estimé le surcoût social de ces changements à 50 millions d'euros. Les deux partenaires ont prévu une campagne de communication dès cet été de l'ordre de 10 millions d'euros tous azimuts, des élus aux usagers.
Ces modifications – de quelques minutes à un quart d'heure en général – permettent de prendre en compte les travaux programmés par RFF ainsi que la "mise en ordre" des horaires sur proposition de l'Etat, c'est-à-dire le cadencement (trains partant à horaires réguliers). Le réseau va franchir une étape importante avec 20 % du service cadencé en 2012, contre 8 % en 2011. "Ça va encore durer cinq ans, mais l'évolution sera beaucoup plus lente qu'en 2012", a relevé M. du Mesnil, soulignant que le cadencement ne concernerait "jamais 100 % de la circulation".
Troisième facteur du "mini-big-bang" des horaires 2012, l'entrée en service de la ligne à grande vitesse (LGV) Rhin-Rhône à cette même date, "qui entraîne une remise à plat des horaires sur à peu près toute la France de la grande vitesse", a précisé M. Pepy. La prochaine grande étape de service cadencé est prévue pour 2016-2017 avec l'entrée en service de la LGV Bretagne-Pays de la Loire, région relativement épargnée en 2012, toute comme la Lorraine et la Champagne-Ardenne. Quatre autres LGV sont en cours de réalisation, pour 15 milliards d'euros : Est Europe (2e tranche), Bordeaux-Tours – le trajet devrait augmenter de quinze minutes pendant les travaux –, Nîmes-Montpellier et Le Mans-Rennes.
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